Blue Meriem

Aujourd’hui j’ai essayé de me replonger dans mon ancienne vie tangéroise.

J’ai été voir Hajar, qui est rentrée de Paris pour Noël aussi, et comme toujours on a regardé la télé (les clips du fleeex) et on s’est plaint d’avoir trop trop trop de boulot et que les maths c’est trop dur (moi je fais pas de maths, mais c’est bien de se plaindre !!).

Puis je suis allée voir Nour et Yasmina, on a fait des blagues débiles comme d’hab, on s’est amusées à parler comme Gad, Yasmina nous a raconté son voyage à New York en nous commentant les photos…

Puis je suis rentrée chez moi, et je me suis rendue compte que j’étais énervée.

Je me suis rendue compte que je m’étais crue en terminale toute l’aprème, que j’étais bien, qu’on avait rigolé comme au bon vieux temps, que rien n’avait changé.

Mais après, une fois dans la rue, je me sentais moins chez moi. Je me suis rendue compte que j’ai pris l’habitude de marcher trop vite dans la rue, du coup je vais 4 fois plus vite que le tangérois moyen. C’est bête, mais ça m’a fait mal. Je suis en décalage dans l’atmosphère que j’aime. Je suis en décalage à Menton aussi (mais là, c’est juste parce que j’ai moins de 70 ans). Où est-ce que je suis bien alors ?

J’en ai gros sur le cœur, j’ai pas eu ma dose de téléphone.

J'ai envie qu'il me dise dans l'oreille

"t'en fais pas mon p'tit loup,
c'est la vie, ne pleure pas
j'ten supplie mon p'tit loup,
ne pleure pas"

et rien que ça, ça me fait pleurer.

Meriem… Feeling blue.